Un avis de l'Autorité de la Concurrence en France sur le PMU et la FDJ

L'Autorité de la Concurrence en France a sorti un avis indiquant que les sociétés de Pari Mutuel Urbain, PMU, et la Française Des Jeux, FDJ, autrefois des monopoles, sont toujours en situation privilégiée en ce qui concerne les jeux d'argent en ligne.

Cela provoque ainsi une situation de concurrence déloyale pour les autres opérateurs de jeux d'argent en ligne. Suite à cet avis de l'Autorité De La Concurrence en France, les concurrents sont très motivés pour demander un changement de la législation des jeux d'argent en France.

Dans son communiqué, l'Autorité de la Concurrence, indique un risque de concurrence inégale pour les paris sur les courses de chevaux, car la société du PMU autrefois monopole sur les courses hippiques, possède un grand nombre de points de vente de tickets de paris de courses hippiques sur tout le territoire français. De même pour la Française des Jeux, elle possède un important réseau national de bars, cafés et autres points de vente.

Ainsi avec tous ces points physiques de vente sur le territoire, un grand nombre de parieurs peuvent déposer leurs paris, et par exemple pour le PMU qui repose sur le principe de la redistribution des mises apportées par les joueurs, on comprend aisément que les sommes pouvant être gagnées seront inférieures pour les opérateurs de courses hippiques en ligne qui n'ont pas ce support de points de vente dans le monde physique.

Si bien que l'Autorité de la Concurrence recommande à ces deux sociétés précédemment des monopoles, PMU et FDJ, une séparation fonctionnelle et juridique de leurs activités sur support physique, et les activités sur internet. Ce type de préconisation est fréquent dans ce genre de situation d'ouverture de la concurrence et d'arrêt de monopole.

Cependant, la recommandation de l'Autorité de la Concurrence n'est pas une règle obligatoire à appliquer. Le PMU a d'ailleurs déjà indiqué que la séparation de ses affaires en ligne et ses affaires terrestres n'est pas à l'ordre du jour.

Idem pour la Française des Jeux qui a indiqué que l'avis de l'Autorité de la Concurrence montre plutôt que la FDJ n'est pas en position dominante avec seulement 15 % du secteur des paris sportifs en ligne. D'autre part, le gouvernement français a déjà statué l'année passée pour savoir quelles sociétés devraient appliquer la séparation comptable des affaires. Par conséquent, la Française Des Jeux considère qu'elle applique la loi.

Les opérateurs privés de jeux d'argent en ligne de leur côté ne sont pas surpris de l'avis de l'Autorité de la Concurrence. La secrétaire générale de l'European Gaming & Betting Association, l'EGBA, a indiqué que l'avis de l'Autorité de la Concurrence montre clairement les dysfonctionnements du secteur français des jeux d'argent en ligne, et les points troubles de la législation français actuelle. D'après Sigrid Ligné secrétaire générale de l'EGBA, qui regroupe des opérateurs comme BetClic, Bwin et Unibet, la recommandation de l'Autorité de la Concurrence devrait persuader le gouvernement d'apporter des amendements dans la réglementation actuelle.

L'opérateur BetClic a lui-même précisé qu'il a demandé aux autorités compétentes d'intervenir pour mettre en place une égalité entre les sociétés privées et publiques du secteur des jeux d'argent en ligne. BetClic a cependant 45 % du secteur des paris sportifs en ligne.

Le président de l'ARJEL, Jean-Francois Vilotte, est satisfait de constater que les opérateurs illégaux en France sont devenus marginaux par rapport à l'offre légale. En tout, 2,9 millions de comptes ont été ouverts en France, dont 2,1 millions sont actifs, avec un total de 5 milliards d'euros misés en France depuis l'ouverture de la législation.

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