France : un marché modéré des jeux d'argent en ligne

Alors que la décision de Ladbrokes de se retirer du marché français a été entérinée sur la question de la TVA sur les opérateurs, la taille modeste du marché français réglementé a été aussi un argument de poids dans ce choix.

Les montants investis par les opérateurs en marketing et en publicité ont souvent été publiés, mais ce n'est que récemment que l'ARJEL a communiqué les chiffres du marché légal.

Le marché réglementé est seulement 25% de ce que l'ARJEL avait estimé par rapport au marché avant la régulation avec les opérateurs étrangers. En plus, ce chiffre inclut le volume d'affaire du PMU et de la FDJ, les deux monopoles d'État avant la régulation.

Deux millions de comptes utilisateurs ont été créés, avec une moyenne de 500.000 comptes actifs par semaine, qui parient une moyenne de 100 € par semaine, selon l'ARJEL.

Jean-Francois Vilotte, président de l'ARJEL, a souligné que le but de la législation française était de passer d'un marché illégal vers un marché légal, sans provoquer une profusion de la demande. Et dans ce sens, il considère que l'objectif est atteint. Toujours selon lui, le gouvernement français n'a jamais eu comme objectif premier de tirer parti des opérateurs en appliquant une taxe élevée.

Les paris sportifs concernant le football ont été particulièrement décevants, représentant 56% du marché pour cette période de 4 mois, à comparer avec les prévisions de l'ARJEL de 80%. D'ailleurs l'ARJEL elle-même a reconnu que ces chiffres étaient en dessous des attentes.

Parmi ces chiffres un peu moroses de l'ARJEL sur le marché français réglementé des jeux d'argent en ligne, un chiffre positif a satisfait entièrement Nicolas Beraud, PDG de Mangas Gaming. En effet le site BetClic du groupe Mangas Gaming, réalise 40% de ce marché légal pour les paris sportifs. Lors du salon Monaco iGaming Exchanges, il a commenté que c'était une grosse part d'un petit marché.

Nicolas Beraud a fait une description implacable de ce marché réglementé. En effet, le marché français légal est d'environ 200 millions € par an selon l'ARJEL, avec une taxation de 40%, cela laisse 80 millions € par an pour les opérateurs, il y a environ 15 opérateurs agréés, donc cela fait 5,3 millions € par an pour chacun. C'est ce qu'il appelle un petit marché qui ne laisse pas beaucoup de place pour de nombreux opérateurs. Nicolas Beraud d'indiquer que la taxation est 3 ou 4 fois plus élevée en France qu'en Italie ou en Angleterre.

Heureusement, les paris hippiques ont atteint les 215 millions € prévus par l'ARJEL, et le site en ligne PMU réalise une grosse part de ce chiffre.

Certains opérateurs comme Aymeric Verlet du PMU, ont suggéré à l'État français de mieux contrôler et sanctionner les sites illégaux de jeux d'argent, pour limiter la concurrence déloyale.

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